Ces conférenciers entrent dans leur propre récit, et deviennent les personnages de leurs recherches littéraires. Chaque événement, produit par des chutes, ouvre la porte de l’imaginaire et nous fait entrer petit à petit dans un autre espace.
Depuis des années, je construis mes pièces comme des contes, avec des chapitres, passant du réel à l’onirisme…. Toute la mythologie, le rapport à l’enfance, qui se dégage de ces récits m’intéressent. Je m’attache plus à l’imagerie et à la symbolique du conte qu’à sa forme narrative.
Pour cette nouvelle pièce, je voulais partir d’un conte. En lisant plusieurs dizaines de contes d’époques et de pays différents, j’ai réalisé que je réduisais ce que j’avais envie de dire si je m’arrêtais sur un seul et même conte. Ce qui me plaisait c’étaient certaines thématiques auxquelles j’étais sensible et qui se retrouvaient dans plusieurs histoires : la fratrie, l’abandon des enfants, la forêt, les ogres, le passage à l’âge adulte, les espaces, hansel et gretel et autres petits poucets….
Les changements d’espaces, les traversées, le trajet pour aller d’un endroit à un autre, les chemins pour s’échapper…
J’ai donc créé mon propre conte.
Je veux déconstruire le conte, le transformer, échanger les rôles. Le burlesque est là dans ce regard : pourquoi ne serait-ce pas l’ogre qui laisserait des cailloux ?
Qui raconte ? Qui est raconté ? Nous allons perturber les codes de la narration.
Le narrateur sera aussi au centre de ma recherche. Je veux approfondir ce lien avec le public avec l’oralité, avec l’adresse publique.pourquoi tout semblait immobile ?
Ce titre est venu après avoir vu une vidéo (du même titre) d’un poète sonore vidéaste Philippe Poirier, et qui me suit depuis la création de wonderful world. C’est juste avant la catastrophe, des gens, de la fumée, des pierres qui tombent, une femme, un homme, un quartier, une montagne. Ce poème est très visuel et rempli de matière minérale, il résonne très fort par rapport à mon travail, à ce que j‘avais envie de dire. Nous travaillons avant tout sur l’organique, tout part du corps, et de ce qui l’environne.
Ne jamais croire seulement ce que l’on voit, il y a autre chose derrière les images….
Cette création est une fois de plus produite par un ensemble de questions sur l’humain, sur son espace de vie, son rapport à l’autre. Avec les moyens de la scène, nous essayons de faire résonner ces questionnements, sans jamais imposer de réponses, mais faire vibrer notre perception.
Peut-on rire de nos peurs ? qu’y a-t-il derrière la forêt ? qui est l’ogre ? pourquoi des cailloux ?… Nathalie Béasse
conception, mise en scène, scénographie Nathalie Béasse
avec Camille Trophème, Etienne Fague, Érik Kergen
musique Camille Trophème
lumières Natalie Gallard
photographies Jean-Louis Fernandez
production association le sens
coproduction le Théâtre, scène nationale Saint-Nazaire, Théâtre Louis Aragon scène conventionnée pour la danse Tremblay-en-France, EPCC Le Quai Angers
avec le soutien en résidence le Manège scène nationale Maubeuge, Nouveau Théâtre d’Angers-Centre Dramatique National Angers, CNDC Angers
la compagnie a reçu le soutien de l’ADAMI, de la Ville d’Angers, du Département de la Seine-Saint-Denis
la compagnie a été en résidence au Théâtre Louis Aragon de Tremblay-en-France, dans le cadre de Territoire(s) de la Danse 2013
tout semblait immobile a été présenté en avant-première au Théâtre Louis Aragon à Tremblay-en- France le 28 mars 2013
créé le 25 septembre 2013 au Théâtre de la Bastille à Paris
tout semblait immobile a été présenté à la Biennale de Venise 2017 avec le soutien de la Région des pays de la Loire en partenariat avec l’Institut français
du 25 au 27 septembre 2025
CDN de Tours
jeudi 06 octobre 2025
théâtre de St Nazaire
jeudi 13 octobre 2025
espaces pluriels Pau
jeudi 20 octobre 2025
théâtre de l’Arsenal, Val de Reuil
27 et 28 janvier 2026
le Grand R, la Roche sur Yon
tournée 2026-2027 en cours de montage
contact
Emmanuelle Ossena
e.ossena@epoc-productions.net
diffusion@cienathaliebeasse.net
+ 33 (0)6 03 47 45 51