Combat de nègre et de chiens

Quatre solitudes se retrouvent dans un coin isolé du monde. Trois hommes, une femme et un petit chien blanc qu’on ne verra qu’à la fin. Trois couples qui ne se sont pas choisis, ou si peu. Il y a chez ces êtres seuls qui tentent à chaque instant d’accéder à eux-mêmes, un profond désir d’amour : rencontrer l’Autre pour pouvoir peut-être se sauver soi- même. La quête d’amour insatiable de ces personnages déplacés (de leur centre, de leur espace) répond à un vide immense de l’existence.
Combat de nègre et de chiens est une pièce sur la solitude. Mais c’est aussi la question du vivre ensemble qui est posée. Vivre entre noirs et blancs, vivre entre hommes et femmes. Le théâtre de Koltès ne se concrétise que dans la tempête des relations humaines.
Aujourd’hui, ici, l’Afrique est partout, avec ses valises remplies de rêves d’occident. Il est difficile de dire que l’on a fait quelque chose de bon pour l’Afrique. Depuis toujours, nous l’avons méprisée, souillée et pillée. La pièce, en ce qu’elle dégage d’humanité, convoque notre histoire et nos comportements face à celle-ci. Les Africains sont venus et nous n’en voulons pas.
Mettre en scène Combat de nègre et de chiens, c’est, évidemment, se replonger dans l’empire colonial français. C’est gratter là où ça fait mal parce que ça réanime une culpabilité, quelque chose de notre histoire à tous qu’on aurait voulu taire mais qui ressurgit et nous entaille. La question reste de savoir ce qu’on en fait au présent.

Je vois un peu le plateau du théâtre comme un lieu provisoire, que les personnages ne cessent d’envisager de quitter. C’est comme le lieu où se poserait le problème : ceci n’est pas la vraie vie, comment faire pour s’échapper d’ici. – Bernard-Marie Koltès

 

création collective

texte Bernard-Marie Koltès

mise en scène Mathieu Boisliveau
collaboration artistique Thibault Perrenoud et Guillaume Motte
assistant à la mise en scène Guillaume Motte
dramaturgie Clément Camar-Mercier

scénographie Christian Tirole lumières Claire Gondrexon costumes Laure Mahéo régies générale et son Raphaël Barani régie plateau Benjamin Dupuis

 

avec Chloé Chevalier, Pierre-Stefan Montagnier, Denis Mpunga, Thibault Perrenoud

 

production Kobal’t
coproduction
Théâtre de la Bastille-Paris, MAC – scène nationale de Créteil, Le Quartz-scène nationale de Brest, Théâtre des Célestins-Lyon, La Halle aux Grains-scène nationale de Blois, ACB-scène nationale de Bar-le-Duc, Sorano-scène conventionnée [Toulouse]

avec l’aide à la création de la DRAC Île-de-France

avec le soutien du département du Val-de-Marne et de la Région Île-de-France

création du 04 au 06 octobre 2022 à la MAC de Créteil

12 au 14 octobre 2022 au Quartz – Scène nationale de Brest

08 novembre au 02 décembre au Théâtre de la Bastille – Paris

27 et 28 mars 2023 à la Halle aux Grains – Scène nationale de Blois

25 au 29 avril aux Théâtres des Célestins – Lyon

04 et 05 mai à la MCB – Scène nationale de Bourges

09 au 11 mai au Théâtre Sorano, scène conventionnée [Toulouse]

mardi 16 mai à l’ACB – Scène nationale de Bar-le-Duc

14 et 15 mars – Le Carré Magique, Lannion
3 et 4 avril – L’empreinte, scène nationale Brive-Tulle

contact

Emmanuelle Ossena
e.ossena@epoc-productions.net
+ 33 (0)6 03 47 45 51