Au milieu de l’hiver, j’ai découvert en moi un invincible été

Comme beaucoup de français, Lilas et son frère Harwan ont une partie de leur histoire cachée de l’autre côté de la Méditerranée, en Algérie. Une histoire qui bégaie, qui a besoin d’un pont pour aller d’un mot à l’autre. Une histoire nichée dans les plis de la société et dans la mémoire verrouillée de leur mère. Depuis toujours, Lilas a la nostalgie de ce pays qu’elle ne connaît pas, quand Harwan, lui, s’en désintéresse totalement, estimant que tout ça ne les a jamais regardé en face. Lilas, gravement malade, veut traverser la Méditerranée et Harwan veut l’en empêcher. Elle a cette singularité de vivre au présent en enquêtant sur le passé, pour poser les pierres de ce futur qu’elle ne connaîtra pas. La rencontre avec Méziane, algérien vivant en France depuis peu, musicien et prof d’arabe à ses heures perdues, va venir créer un lien entre ces deux pays qui ne se comprennent pas et cette fratrie qui ne se comprend plus.

« Maintenant encore, les matchs du dimanche, dans un stade plein à craquer, et le théâtre, que j’ai aimé avec une passion sans égale, sont les seuls endroits au monde où je me sente innocent. » Albert Camus