Memory of mankind

Au cœur d’une mine de sel dans les montagnes autrichiennes se trouve « La mémoire de l’humanité », une archive de plaques de céramique contenant des textes et des images créés par Martin Kunze.

Depuis dix ans, il s’est donné pour mission de « sauvegarder » la civilisation humaine afin de préserver toutes les connaissances existantes de notre époque moderne.  Il décrit ces archives comme un « projet de préservation » visant à créer une capsule temporelle qui pourrait durer des millions d’années, dans l’espoir que les gens du futur puissent un jour les trouver et découvrir notre histoire. Mais comment les raconter ? Comment choisir ce qui doit être rappelé et ce qui doit être oublié ? Pourquoi est-il préférable de se souvenir plutôt que d’oublier ?

Lorsque j’ai lu pour la première fois l’article sur Martin Kunze et ses archives, j’ai été attiré par l’utopie du projet et l’impossibilité de le mettre en œuvre. Il révèle comment notre obsession des archives et de la mémoire est en réalité une question existentielle qui consiste à essayer de vaincre la mort en rassemblant les traces de notre existence afin de s’assurer que l’on se souvienne de nous.

J’aimerais créer un spectacle qui plonge au cœur de ces thèmes, en racontant l’histoire centrale de Martin et de sa quête pour sauver les souvenirs du monde. Les archives fonctionneront comme une sorte de prisme qui pourra éclairer une multitude d’autres histoires traitant des thèmes de la mémoire, du temps et de la narration. Marcus Lindeen

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